Portraits de l’Assemblée
Perrine
« Je ne pouvais pas dire non »
Perrine vit à Bruxelles depuis 6 ans. Pendant 4 ans, elle a habité la commune d’Uccle avant de s’installer à Forest dans un appartement, avec balcon, depuis 2 ans. « C’est une commune que j’apprécie car proche du centre-ville, et possédant le parc de Forest et le parc Duden qui sont très appréciables. Et j’ai la chance d’être proche de mon travail ». A 24 ans, elle quitte la France pour son premier emploi d’ingénieure spécialisée dans les matériaux. Elle délaisse rapidement l’industrie automobile, trop éloignée des enjeux environnementaux, pour s’engager – toujours en tant qu’ingénieure – dans le secteur du bois.
Au-delà des opportunités professionnelles, Perrine a choisi de rester dans la capitale pour sa taille humaine, sa francophonie et son accessibilité à vélo en dépit d’une circulation automobile trop dense, vrai point noir de la ville. « Ce que j’aime aussi à Bruxelles, ce sont toutes les activités socio-culturelles accessibles, les évènements organisés, les sorties le week-end qui font que la ville est dynamique et offre une multitude d’opportunités différentes ».
En plus de son travail, Perrine est bénévole dans l’association The Shifters Belgium, qui milite pour la transition bas-carbone. « Même si je n’ai pas d’enfants, je m’inquiète beaucoup des conditions de vie des générations futures, entre les phénomènes climatiques extrêmes qui s’amplifient et les démocraties menacées à travers le monde ». Pour elle, il est indispensable que la ville puisse être en mesure de mieux s’adapter aux vagues de chaleur, en plantant davantage d’arbres dans les zones minéralisées pour créer des îlots de fraîcheur et limiter les effets de la canicule sur les citadin-e-s.
Participer à l’Assemblée citoyenne était une suite logique de son engagement pour le climat : « je ne pouvais pas dire non ». A ce sujet, elle se réjouit de voir que les propositions sont ambitieuses et reflètent les vraies préoccupations des citoyennes et citoyens. « Ces propositions doivent être traduites en lois pour qu’elles soient effectives » met-elle en garde, consciente de la complexité pour trouver un accord entre les différentes couleurs politiques au Parlement. Et de citer la Convention citoyenne pour le climat française, succès en termes de participation citoyenne mais déception quant à l’application des propositions.