Portrait
Léandre
J’ai peur qu’on ne prenne pas assez en compte les populations les plus précarisées.
Léandre a toujours habité Bruxelles et sa région. Aujourd’hui, elle est propriétaire de son logement à Molenbeek et travaille pour Médecins du Monde en tant que contrôleuse de gestion. Par son métier, Léandre voyage beaucoup : en République démocratique du Congo, en Tunisie, au Mali ou encore au Yémen, où elle a vécu près d’un an.
En recevant la lettre de sélection pour l’Assemblée, elle s’est littéralement dit « j’ai gagné au loto ! » et la vie faisant parfois pas trop mal les choses, Léandre n’avait pas de déplacements prévus à l’étranger à cette période.
Sa motivation ? Le climat en premier lieu, un sujet qui la préoccupe depuis longtemps. « Quasi végétarienne », elle s’autorise un craquage pour la viande ou le poisson toutes les quelques semaines. Et si l’alimentation n’est pas forcément la thématique qui la séduisait le plus, la curiosité sur le processus l’a emporté : « est ce que ça marche vraiment ? Peut-on avoir une influence sur la politique, sur les normes, les lois ou est-ce vain ? ». Engagée dans son métier et dans sa vie de tous les jours, Léandre est « à la recherche de nouvelles façons de faire bouger les choses ». La Fresque du climat, la rencontre avec des intervenants extérieurs ou encore les visites de terrain (Biotiful, Beer Brussels Project et Atelier Groot Eiland) lui apportent des précisions et plus de technicité sur certains sujets. « L’enrichissement personnel » est donc là.
Pour l’heure, elle se dit satisfaite de rencontrer une certaine diversité parmi les participantes et participants même si elle a le sentiment que cette Assemblée n’est pas totalement représentative de Bruxelles. « Je me sens hyper privilégiée d’avoir un pouvoir d’achat qui me permet de faire des choix écologiques. J’ai peur qu’on ne prenne pas assez en compte les populations les plus précarisées ». Sa crainte ? Que l’Assemblée soit trop consensuelle dans ses propositions et que l’impact du travail fait ces dernières semaines soit trop faible. Sa préoccupation est donc d’arriver, au travers des recommandations citoyennes, à toucher les personnes en difficultés. On ne se refait pas…