Portrait
Lisandra et Philippe
On est tellement dos-au-mur, qu’à à un moment, on trouvera bien une solution…
C’est un portrait un peu différent des autres, puisqu’il s’agit ici d’un portrait de couple : celui de Lisandra et Philippe, tous les deux membres de l’Assemblée citoyenne pour le climat.
Lisandra et Philippe respectivement 28 et 29 ans habitent Bruxelles dans le quartier d’Ixelles depuis 5 ans, un choix de lieu pour se retrouver physiquement et vivre (enfin) ensemble. Lisandra est en effet originaire de Macao, une Région administrative spéciale de la Chine qui se situe en face de Hong-Kong. Philippe, lui, a grandi à Angers, une ville de l’ouest de la France et a fait ses études supérieures à Lille dans une école de commerce. Le couple s’est rencontré lors d’un échange universitaire à Macao en 2015. Premier rapprochement géographique quand Lisandra choisit les Pays-Bas pour poursuivre ses études en relations internationales, puis Bruxelles pour son master en affaires européennes à l’Université de Louvain.
Aujourd’hui, Lisandra est communication officer pour la Fédération internationale de l’automobile et Philippe travaille dans l’analyse de données pour l’industrie alimentaire.
Cette démarche, c’est « l’opportunité de comprendre et de découvrir une autre forme de démocratie au-delà du vote » explique Lisandra. « Macao est le Las-Vegas de la Chine où on peut tout trouver, mais pas encore ce genre d’initiative ». La jeune fille a donc rapidement exprimé son intérêt à participer. Elle trouve aussi que l’indemnisation proposée est un levier important pour garantir une certaine diversité des participantes et participants. Sur le sujet de l’alimentation, le couple a déjà fait évoluer ses habitudes : des plats préparés et des pizzas quand ils étaient étudiants aux conseils de cuisine d’Hello Fresh, ils ont pris conscience (et ont eu le temps) de l’importance de s’alimenter plus sainement pendant le Covid.
Grâce à l’Assemblée, Lisandra et Philippe découvrent des actions déjà existantes menées par ou dans la région : la stratégie Good Food, le Brussels Beer Project (qu’ils ont visité) … et en ça, ils considèrent que c’est déjà un point fort de la démarche. « Pendre conscience de ce qui est réalisable, c’est aussi amener des idées » pour Philippe ; « J’ai également le pouvoir d’en parler autour de moi » ajoute Lisandra qui exprime toutefois un certain pessimisme sur les compétences limitées de la Région pour agir sur toute la chaîne alimentaire. Philippe acquiesce et se tourne vers sa compagne en souriant : on est tellement dos-au-mur, qu’à à un moment, on trouvera bien une solution… ».